L’aérium de Vitry-sur-Seine


UNE MUNICIPALITE OUVRIÈRE EN LUTTE CONTRE LA MALADIE.

 

Vitry sur Seine aérium municipal de Barbizon.

Dans le parc de l’aérium, voici les petits gars en ‘liberté s’amusant sans contrainte sous l’attentive surveillance  des camarades assistantes.

A quelques kilomètres de  Melun, l’orée de la foret de Fontainebleau, Barbizon, cité de bombance sylvestre pour les bourgeois, aligne ses « auberges », ses restaurants sélectes, où snobs et demi-mondaines viennent festoyer de jour et de nuit.

Cependant à .quelques centaines de mètres de là, en plein champ, se dresse un grand collage, aux larges fenêtres d’où parviennent des cris joyeux, des chants et des rires d’enfants.

Qu’est-ce donc ? 

Serait-ce les fils de ces parasites qui, dans les boites un peu plus loin, dépensent sans compter l’argent que, penchés sur la chaîne ou courbés sur la charrue, suent l’ouvrier de Paris ou le paysan de la campagne environnante ? 

Non Ici c’est le domaine des fils de travailleurs, c’est l’aérium créé par la municipalité ouvrière de Vitry, pour sauver de la tuberculose, les gosses des travailleurs   vitriols ».

C’est là une des plus belles réalisations sociales qu’on puisse voir en France et c’est une municipalité, communiste qui malgré toutes les difficultés à réussi cela. Établissement de préservation contre la tuberculose où, des enfants de six à douze ans, exposés à la  contagion dans le milieu familial, ou présentant une faible constitution physique à l’infection, sont soumis à un contrôle médical médical, avec un régime d’aération continue et une alimentation surveillée,

Ce n’est pas un prévdntonuïnT’-

Ce ne sont pas des gosses malades qui sont là. Ce sont des enfants débiles, anémies, convalescents.

La formule de l’aérium s’apparente à celle de l’école en plein air, sauf en ce que le séjour en est de trois mois au lieu d’un an.

Ils sont là pendant toute l’année, trente gosses de travailleurs qui viennent assurer au grand air la solidité de leur santé, menacée par le taudis ou la contagion de la cité ouvrière. Mais ceci dit; il vaut mieux entrer dans ce domaine, des enfants et leur demander de nous -poindre leur vie. -• « Salut les enfants Bonjour camarades C’est là notre réception par les trente garçons et filles qui habillés de toile blanche’ nous entourent.

Quelques questions..

Vous êtes bien à Barbizon ?

Un « oui collectif jaillit, spontané.

Voyons maintenant, racontez-nous ce que vous faites ici. Le matin ? »

 Il y a quelques chuchotements, puis une fille, une « grande! » se décide « On se lève à 7 heures, puis on fait de la gymnastique. »

Il y a erreur, un garçon se dépêcha de rectifier

Non, on se débarbouille, d’abord. Bon et après ?

Après, oh fait la gymnastique, de 8 heures à 8 h. 30 et puis à 8 h. 30. On se déchausse pour aller boire le sirop (!) .et le café au lait, ajoute quelqu’un

(Premier repas. Café ou chocolat au lait, pain et beurre).

Ensuite ?

A 9 heures, on fait du jardinage (les enfants ont un jardin spécial, soigné et entretenu par eux, jusque 10 heures. On se lave les mains et puis on va boire le lait (deuxième, repas, une tasse de lait), Après jusqu’à 11 heures, c’est la lecture (éducation sur l’hygiène, la vie collective, le Parti).

c’est tout

Non,, non, après ce sont les jeux d’ensemble et puis la douche en plein air. Ensuite on va manger (troisième repas hors-d »ouvre, viande; légumes, fruits ou fromage), et après c’est la sieste. Pendant combien de  temps ? Une heure et demie, et après avoir replacé notre lit de camp on va à la promenade.. 

Où. ?

Un cri unanime

Dans la forêt de Fontainebleau. Et que faites-vous dans la Forêt?  On se promène et puis on joue. A quel jeux jouez-vous; individuels ou, collectifs ?

A des jeux, collectifs, c’est la majorité qui décide à quel jeu on doit jouer. Alors, après vous rentrez ?

Oui et puis.

Il y a encore une erreur, relevée tout de suite.

Non, avant on goûte dans la forêt (quatrième repas. pain et tablette de chocolat!  après on rentre pour la douche en plein air, et ensuite des jeux. A 7 heures, on se lave les mains, on va manger (cinquième repas soupe aux légumes ou au lait, œufs et légumes) et puis à 9 heures, on va dormir.

Enfin vous êtes bien ici ?

̃ Oui. oui

Voyons qui veut revenir avec nous à vitry ?

Un silence impressionnant. des figures inquiètes.

Toi ?

Non .

La réponse est venue rapide, spontanée, elle se répète comme cela cinq, six, dix fois. Personne ne veut partir.

La maison des enfants Laissons, pour le moment, les gosses à leurs Ébats. Entrons dans « leur » maison. Au rez-de-chaussée, la salle à manger avec dans un vieil un poste de radio puissant. Au premier, le dortoir des filles, au second, le dortoir des garçons, tous les deux inondés de lumière. Cuisines, salles de bain, cabinet médical sont encore installés, le tout rutilant de blancheur, et de propreté. puis les lundis visite médicale du docteur dit dispensaire. la douche en plein air.

Deux fois par semaine, douches de propreté. Pesée et mensuration des enfants tous les quinze jours.

A côté de la maison, le jardin des enfants et un peu plus loin un grand potager fournissant la presque totalité des légumes nécessaires a la consommation des colons.

Cinq camarades, un homme et quatre femmes, dont une infirmière diplômée, constituent tout le personnel du domaine des gosses.

Enfin le paiement de la pension parles parents s’effectue selon les moyens de ceux-ci, suivant les prix ci-après 3, 6, 0 ou 12 francs par jour. 11 faut noter que la plupart des parents ne paient que 3 francs et quelques-uns 6 ou 9 francs. Le tour du domaine est à peu près fini. Une forêt de mains qui se tendent Au revoir les enfants.

Au revoir camarades

 Aérium de Barbizon, comme le dispensaire de Vitry sont la meilleure réponse aux calomnies de la bourgeoisie et de la social-démocratie, présentant les communistes comme des incapables, des gens ne s’occupant pas de venir immédiatement en aide à la classe ouvrière. Aérium et dispensaire créés malgré la hargne des règlements gouvernementaux,: constituent une sorte de trouée sur l’avenir; ̃ montrant les possibilités immenses, ouvertes à la classe ouvrière quand, comme en U.R.S.S. elle aura, guidée par son Parti Communiste, chassé du pouvoir la classe des exploiteurs et des parasites sociaux les capitalistes.

A.I


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