Réflexions sur l’origine du village


Les découvertes n’ont encore pas livrées la raison première qui vit apparaître notre village dans cette contrée si magnifique, était-ce la proximité de la forêt, l’éloignement des nobles possédant, trouver à manger dans la proche forêt, une approche semble se dessiner tout de même ;

Les recherches archéologiques ont permis de découvrir des sites préhistoriques en forêt de Fontainebleau indiquant la présence humaine dans celle-ci, de même que vers l’Amont à Melun, qui indiquent une transhumance comme à Pincevent près de Montereau, donc nos ancêtres préhistoriques connaissaient la région pour ces passages de troupeaux de rennes qui passaient aux gués le long de la Seine.

L’époque gauloise, période civilisée la plus éloignée mais connue, nous apprends que les peuples gaulois étaient travailleurs, industrieux et organisés, la surface de la France était couverte de villes, villages, fermes, ensembles industrieux, élevages d’animaux utiles à l’homme pour vivre, cultiver et faire la guerre. la Seine et Marne était un de ces pays gaulois fortement peuplé proche de Paris , situé entre deux grands peuples les belges au nord et les sénonais au sud les échanges commerciaux se devaient être riches et variés, l’arrivé des romains par contact ou par conquête plus tard à encadrer le territoire et certainement rationalisé l’espace mais là aussi des traces du passé existe, le territoire est sillonné par des voies romaines reliant entre-elles les villes principales (civitates) et les villes secondaires (vici). de cette époque le territoire de l’actuelle Seine-et-Marne comporte plusieurs villes gallo-romaines ayant laissé des traces jusqu’à nos jours : Meaux (Lantinum) est la capitale de la tribu des Meldes ; Melun (Melodunum) est un vicus de la cité des Sénons ; Châteaubleau (Rigobriga ou Riobe) et Chailly-en-Brie (Calagum) sont d’importants villages étapes sur la voie romaine reliant la Méditerranée à la Manche. On connaît également les sites romains de Divodurum (Jouarre), et l’emplacement de Vellaudunum, étape connue de Jules César lors de la guerre des Gaules, a été souvent identifiée à Château-Landon.

Le réseau gallo-romain est donc constitué de voies d’importances diverses. Parmi celles dont le tracé subsiste aujourd’hui, on compte notamment :

• la via Agrippa reliant Lyon (Lugdunum) à Boulogne-sur-Mer (Gesocribate), qui traverse la Seine-et-Marne du sud au nord, en passant par Jaulnes, Châteaubleau, Chailly-en-Brie et Meaux ;

• une voie qui relie Meaux à Troyes (Augustobona) en passant par Chailly

• une voie qui relie Melun à Chailly

• une voie qui relie Melun à Etampes (Stampiae)

• une voie qui relie Paris (Lutetia) à Lyon, en passant par Château-Landon

• le chemin de César, qui relie Orléans (Cenabum) à Sens (Agedincum) en passant par Dordives et Bransles

• le chemin de Chartres, qui relie Château-Landon à Chartres (Autricum).

Il y avait aussi des voies reliant Lutèce à Reims (Durocortorum) par Meaux, et reliant Orléans à Melun.

Ces voies romaines sont généralement pourvues de relais établis à distance régulière, afin que l’on puisse se reposer (soi-même et sa monture) et se ravitailler. Un exemple est visible à Pécy, en bordure de la via Agrippa. Un panneau explicatif permet de comprendre les vestiges présentés.

nous avons une présence très forte de voies entre Ponthierry et Macherin ( article dans Pagus Melodunensis n°1 mai 1985) une voie romaine reliait Melun à Orléans , mais le tracé n’ai pas encore établi avec certitude , le plus probable pour la naissance du village, pour l’instant, semble un arrêt romain, en effet les récentes découvertes sur cette période changent le point de vue que l’on s’en faisait, l’espace géographique était couvert d’agglomérations de maisons dont les membres de la communauté s’étaient spécialisés dans une branche de l’économie de l’époque ; travail du bois, des champs, de la poterie, de la transformation alimentaire, de centres de travail spécialisés dans le traitement préindustriel des matériaux et de leurs transformations aussi.

Il faut attendre 808 pour voir apparaitre le nom de notre village sur une carte de l’époque.

Tandis qu’à Chailly l’ancienne seigneurie appartenait à des chevaliers de noble race, des moines la possédaient à Barbizon. C’étaient les bénédictins des Saints Pères de Melun. Ils étaient riches ces moines ; leurs biens s’étendaient dans la plupart des paroisses voisines de Melun, à plusieurs lieues à la ronde. Les rois s’étaient plu à les combler de domaines, de rentes et de droits féodaux ; les nobles de l’époque avaient imité cet exemple et le patrimoine de l’abbé et de ses religieux s’était promptement arrondi.

Dès le douzième siècle, Barbizon appartenait aux hôtes de Saint père de Melun. Philippe Auguste et plus tard Philippe le hardi renoncèrent en leur faveur à certains droits seigneuriaux. Les moines augmentèrent leurs possessions ; en 1362 nous savons que Charles, duc de Normandie et dauphin de Viennois, fils aîné du roi, possédait des arrivages sur Barbizon et d’autres villages alentours. C’est ainsi qu’en 1346 Jean de la Granche, écuyer, et Marguerite de Sivry sa femme leur vendirent des droits de champart, coutumes, rentes et droits à Barbizon.

Au dix-septième siècle la ferme seigneuriale rapportait 1600 livres ; les religieux se réservaient les perceptions des censives, rentes et coutumes, avec tous les profits, fruits, et revenus résultant des droits de justice. Cet état de choses dura jusqu’en 1790.

Depuis la révolution française Barbizon est rattaché à Chailly- en- bière, devenant un hameau dans la circonscription municipale de cette commune.

Si au début de la vie de notre village les maisons étaient en torchis et toits de chaumes la bonne fortune des uns, permit la transformation des maisons en briques et toits de tuiles pour certains, puis l’émergence de l’école de peinture de Barbizon fit apparaître les maisons bourgeoises puis les résidences de luxe, hôtels et autres commerces, aux services de ces habitants, des touristes et autres visiteurs venues voir ce petit hameau à la voie si forte, puis cette commune.

Les villas et Demeures de Barbizon semblent être construites dans un ordre disparate, comme si la nature elle-même en avait ordonnée l’éclosion par ci par là, faisant du village une expérience qui lui est si chère et dont la fin n’ai pas encore venu, au vue des nouvelles venues !

Les maisons de notre village reflètent les modes et les courants de constructions des architectes de notre beau pays, cette prolifération de formes et de couleurs s’en accommode très bien, au plaisir des yeux s’ajoute la joie des façades bigarrées et des pérégrinations dans les rues de notre village Barbizon.

Vue du village vers 1920 (c) collection privée.


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